Ça faisait un petit moment que
je n’avais plus alimenté mon blog !
En cette nouvelle année 2014 permettez moi de vous souhaiter à tous une
belle et heureuse année !!
Si je me replonge dans la blogosphère aujourd’hui c’est pour évidemment parler de la situation de Madagascar. Une situation qui ne s’arrange pas… Mais bon quand on parle de Madagascar depuis le temps, on commence à s’habituer.
Si je me replonge dans la blogosphère aujourd’hui c’est pour évidemment parler de la situation de Madagascar. Une situation qui ne s’arrange pas… Mais bon quand on parle de Madagascar depuis le temps, on commence à s’habituer.
Il y a eu une élection, les deux finalistes du 2e tour se proclament gagnant, tous les noms d’oiseaux sont de sortis pour qualifier l’attitude de l’un de et l’autre face aux fraudes massives qui ont eu lieu.. Dans les couloirs, on commence à parler de mobilisation de partisans dans la rue… Non les enfants, vous ne rêvez pas. C’est la situation actuelle de Madagascar. Alors pour les plus attentifs et ceux qui connaissent l’histoire récente de la Grande Île, vous allez croire que je fais un billet sur la situation de Madagascar en 2002… Et non C’est bien la situation de Madagascar en 2013 dont je parle encore aujourd’hui avec les mêmes termes. Car le constat est amer, dans l’Ile Rouge depuis 2002, rien n’a évolué !! Toujours les mêmes schémas, toujours les mêmes ficelles et toujours les mêmes conséquences !
Il y a pratiquement 4 ans jour
pour jour, je m’entendais dire par un responsable de la Gendarmerie la chose
suivante : « Ne t’inquiètes pas Ludovic, on va faire taire se
braillard » en parlant de notre ami DJ. Force est de reconnaître, 4 ans
après que ce braillard, nous casse toujours les couilles et que donc mon interlocuteur
n’était visiblement pas le plus adéquat à me répondre.
Et dire que la communauté
internationale n’a qu’un mot à la bouche quand il s’agit de crise dans le
monde, Madagascar et la Centrafrique en sont un exemple concret, Election. Les
élections ne sont pas une cause de la crise. Ce n’est pas le manque d’élection
qui fait naître une crise. C’est justement que la démocratie n’est pas
applicable dans ces pays, dans l’état actuel des choses, qu’il y a crise sous
couvert de régime démocratique déviant. Les élections ne sont pas une cause..
Elles sont une conséquence !! C’est quand le pays est doté des
institutions, des infrastructures et que la population toute entière est à même
de comprendre les enjeux d’une élection, de comprendre sont bons déroulement et
sa signification pleine et entière qu’on pourra mettre en place des élections
démocratiques
Sans cela, on peut faire
autant d’élections que l’on veut ça sera toujours la même chose. Combien
d’élection y a-t-il eu au Mali, à Madagascar ou encore en Centrafrique ? Il
n’y a eu que ça et on est toujours dans la crise. Avec un tel niveau de
dénuement, de manque d’éducation parmi la grande majorité de ces populations,
comment peut-on être surpris de voir les éminences grises acheter des
voix ??? Comment peut-on être étonné de voir qu’on bidouille des procès
verbaux, que les urnes soient bondées et acheminées à pied dans un pays ou les
moyens de communication sont inexistant.
Toutes les institutions sont
verrouillées par le pouvoir en place pour avoir la mainmise sur le « bon
déroulement » des élections dans le sens qu’il veut.
La population ne voit pas dans
les élections le moyen de s’exprimer mais le moyen de racler un peu de riz ou
de PPN lors des grands meetings ou encore un moment de divertissement gratuit
dans une vie de dur labeur. Les idées, les programmes… Mais sérieusement qui ça
peut intéresser parmi la population ??? Personne. Le taux de
scolarisation qui est au plus bas depuis 5 ans, une grande partie de la
population qui est analphabète ou illettrée comment voulez-vous qu’ils puissent
comprendre, les idées et les enjeux qui découlent d’une élection ? Un peu
de sérieux !
Alors vous allez me dire, il
n’y a donc pas de solution. Moi clairement, je ne vois pas de solution. A moins
d’un changement radical dans les comportements des dirigeants et dans le
comportement de la population. Il n’y a pas de solution envisageable sans un
changement radical des pratiques politiques, sans une prise de conscience
collective du besoin d’éducation de toute la population. Pas de solution avant
de voir, un progrès économique qui profite à tous. Si le changement commençait
demain pour Madagascar en vue d’un processus de refondation complet, il
faudrait selon moi 40 ans pour voir les premiers effets. On est donc bien loin
des idées qui sont véhiculées depuis des décennies dans ces pays là. L’idée de l’homme providentiel, le grand
leader charismatique qui viendrait pour soigner les maux du pays en un coup de
baguette magique. C’est le schéma qui a été privilégié dans toute l’Afrique
depuis les années 60/70.. On est en 2014… il n’a marché nulle part.
Concernant Madagascar, je pense que j’ai perdu toute foi en 2009. Je ne vais pas revenir sur les raisons… Mais, je pense que j’ai mis une croix dessus en 2011 à mon retour en France. Comment peut-il en être autrement ? Quand on voit que le pays est toujours dans la même situation qu’en 2002 ? Quand on sait depuis De Gaulle et sa fameuse phrase si avant gardiste… « Madagascar est un pays à fort potentiel et le restera » quand on sait que la Grande Ile est riche en minéraux, en mains d’œuvre, en potentiel touristique, en terrain bref, tellement de possibilités qu’il est impossible de justifier la position de Madagascar dans le classement de la Banque Mondiale en 2013, pays le plus pauvre du monde derrière Haiti et l’Afghanistan.. Un pays qui n’a connue aucune guerre civile majeure et qui n’a pas connu de cataclysme naturel exceptionnel.
Concernant Madagascar, je pense que j’ai perdu toute foi en 2009. Je ne vais pas revenir sur les raisons… Mais, je pense que j’ai mis une croix dessus en 2011 à mon retour en France. Comment peut-il en être autrement ? Quand on voit que le pays est toujours dans la même situation qu’en 2002 ? Quand on sait depuis De Gaulle et sa fameuse phrase si avant gardiste… « Madagascar est un pays à fort potentiel et le restera » quand on sait que la Grande Ile est riche en minéraux, en mains d’œuvre, en potentiel touristique, en terrain bref, tellement de possibilités qu’il est impossible de justifier la position de Madagascar dans le classement de la Banque Mondiale en 2013, pays le plus pauvre du monde derrière Haiti et l’Afghanistan.. Un pays qui n’a connue aucune guerre civile majeure et qui n’a pas connu de cataclysme naturel exceptionnel.
Pétrole Exxon, Total, Nickel, Ilménite
Ambatovy QMM, Terre Rare Solvay, Rhodia et Tesaurus, Charbon Acier Lemur Land… Toutes
les opportunités sont là-bas et sont possibles. Les grands acteurs sont dans
les starting blocks pour exploiter pleinement ce potentiel. Juste dans
l’attente d’un climat sein et de décision à minima assurant une bonne et pleine
exploitation de ce potentiel. Mais ça fait 60 ans que ça dure et on ne voit
rien venir. Quand on sait que les projets QMM/ Rio Tinto et Ambatovy sont des
projets qui sont dans les tuyaux depuis 30 ans !! Il y a vraiment de quoi
se poser des questions !
Bref, on est toujours avec les
mêmes problèmes, les poubelles qui s’amoncellent dans les villes, la peste et
le choléra aux portes des régions touristiques et des grandes villes, le peuple
qui souffre en silence. Et des grandes fortunes qui se font du jour au
lendemain sur le dos du peuple et du pays. Et pourtant les exemples de
réussites sont nombreux en Afrique. On peut parler de l’Ile Maurice ou du
Botswana dont Madagascar pourrait s’inspirer pour une succès story, Madagascar
pourrait aussi prendre exemple de l’Ethiopie véritable force émergente
africaine au niveau économique ou militaire qui n’était connue que pour la
famine dans les années 80/90 et qui maintenant est un des fer lance de
l’investissement en Afrique. Bref, les
exemples sont pléthores mais encore faut-il avoir les fondations pour un tel
changement et avoir une volonté aussi bien des dirigeants que de la population.
Et ça c’est pas gagné !